vendredi 6 décembre 2013

Les maladies parodontales causent des dents perdues

Les maladies parodontales atteignent à des degrés divers plus de la moitié des adultes et 15 % de la population présente des atteintes sévères des structures de soutien de la dent nécessitant des soins complexes et coûteux.
Quelles sont les maladies parodontales ?
Maladies paradontalesLes maladies parodontales sont des atteintes concernant les tissus de soutien de la dent : gencive, os, ligament (reliant la dent à l’os) et le cément (mince couche située en surface de la racine). Selon le Dr Jean-Luc Sabban, chirurgien-dentiste et président du Groupe innovation prévention santé (GIPS), il convient de distinguer parmi ces maladies inflammatoires d’origine infectieuses :
Les gingivites. Généralement bénignes et faciles à traiter, elles se signalent par un saignement, notamment lors du brossage des dents, une rougeur et un oedème douloureux des gencives. L’examen met en évidence la présence d’une plaque dentaire bactérienne agressive entraînant des symptômes encore réversibles. Si cette gingivite persiste, elle peut dégénérer en parodontite ;
Les parodontites se caractérisent par la perte d’attache de la gencive autour de la dent. Les bactéries colonisent l’espace entre la dent et la gencive formant des poches parodontales. En l’absence de traitements appropriés, ces poches risquent de provoquer le déchaussement puis la perte de la dent. "Selon l’âge d’apparition, le degré de perte osseuse et le type de lésion, on distingue trois grandes familles : la parodontite juvénile, la parodontite chronique de l’adulte et les parodontite agressives" précise le Dr Jean-Luc Sabban.
D’où viennent ces maladies ?
Selon le Dr Jean-Luc Sabban, "les causes des maladies parodontales sont multiples. Il y a une dizaine d’années l’accent avait été mis sur la présence de certaines espèces bactériennes qui étaient retrouvées dans les lésions. Ceci reste en partie vrai mais les études montrent de plus en plus le rôle joué par l’hôte (terrain) suggérant un déséquilibre entre la présence de micro-organismes et sa réponse immunitaire". La conjonction de plusieurs facteurs est nécessaire au développement de ces pathologies.
La présence de bactéries pathogènes  et l’absence de bactéries protectrices  dans la flore bucco-dentaire ;
Une réponse immunitaire insuffisante, favorisée par le stress, les modifications hormonales liées à une grossesse ou à la ménopause, les allergies, les maladies cardiovasculaires, une mauvaise hygiène dentaire, une chimiothérapie, des facteurs génétiques, certaines infections virales, le tabagisme et le diabète.
Des conditions locales spécifiques telles que la présence de tartre, les mauvaises positions dentaires et les obturations défaillantes.
Les effets les plus immédiats de ces maladies parodontales sont locaux et se traduisent par un déchaussement des dents. Mais elles peuvent avoir des répercussions sur tout l’organisme du fait du passage de germe et de facteurs inflammatoires dans la circulation sanguine. "Les études épidémiologiques ont mis en évidence des liens entre maladie parodontale et pathologies cardiovasculaires, diabète, accouchements prématurés, faible poids de naissance…" nous précise le Dr Sabban.
Par souci d’apparence ou pour prévenir ces risques, il convient d’agir avant la survenue de la maladie pour deux principales raisons. D’une part, les traitements actuels parviennent au mieux à stabiliser la maladie, mais rarement à régénérer le parodonte ! D’autre part, ils ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie.

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